Publication d'un rapport sur l’expérience des jeunes élus de France

L’objet de ce rapport, réalisé par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), en janvier 2020, est de mieux comprendre la motivation des jeunes qui ont fait le choix de s’investir dans un mandat municipal, alors que la proportion des jeunes élus locaux de moins 40 ans est en diminution constante depuis 1983, passant de 12,6 % à 3,8% en 2014.

Le rapport s’appuie sur une enquête menée auprès de 4 783 élus aussi bien maires, adjoints et conseillers municipaux âgés de 18 à 35 ans sur les événements déclencheurs qui les ont amenés à se présenter aux élections locales, les difficultés rencontrées dans l’exercice de leur mandat, et enfin leur perception de l’avenir.

Concernant les événements déclencheurs, une grande partie des élus interrogés déclare avoir des parents ayant connu eux-mêmes un engagement municipal.

Parmi les autres facteurs contribuant à cet engagement on retrouve notamment l’appartenance à un mouvement de jeunesse, la participation à des actions collectives dans l’espace scolaire, le fait d’être né et d’avoir vécu dans une même commune, la participation à un conseil de jeunes ou bien encore le goût pour les émissions et discussions politiques. Enfin, plus de 60 % des sondés déclarent s’être portés candidat après avoir été sollicités.

Dans le cadre de leur prise de fonction, les élus reconnaissent une appréhension pour légitimer leur mandat, gagner la confiance des administrés, ainsi que celle des élus plus âgés tant au sein du conseil municipal que des intercommunalités.

Ils déclarent également avoir des difficultés pour se former à leurs fonctions électives, notamment dans les petites communes. Dans celles de moins de 500 habitants, par exemple, seuls 8% déclarent avoir suivi une formation, et 12 % dans les communes comprises entre 501 à 3 500 habitants.

Enfin, concernant le renouvellement de leur mandat, les élus évoquent la nécessité de mener une réflexion en concertation avec leur proche notamment au regard des conséquences sur leur vie familiale. Ils font également part de leur incertitude pour se prononcer sur ce choix en raison des éventuels changements à venir dans leur vie comme le mariage ou l’entrée dans une carrière professionnelle.

Néanmoins, seuls 21 % d’entre eux déclarent vouloir abandonner tout mandat électif à la fin de leur mandat municipal.



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Paru dans :

Info-lettre n°250

Date :

1 mars 2020

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