Pour prévenir et lutter efficacement contre le harcèlement à l’école, reconnu depuis la loi du 2 mars 2022, comme un délit punissable, le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse dévoile de nouvelles mesures pour la rentrée 2023. Elles viennent compléter celles déjà mises en place.

A noter, que le harcèlement scolaire se définit comme « une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique », exercée de manière continue par une ou plusieurs personnes à l’encontre d’un enfant ou d’un adolescent. Ce phénomène se retrouve aussi bien dans l'enceinte des établissements scolaires qu'à l’extérieur, notamment avec l’utilisation des téléphones portables et des réseaux sociaux, il s’agit alors de cyberharcèlement.

Selon un rapport du Sénat de septembre 2022, chaque année, 800 000 à 1 million d’enfants seraient victimes de harcèlement scolaire.

Pour endiguer ce phénomène, accompagner et protéger les élèves, le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse met en place les nouvelles mesures suivantes :

- Étendre le programme pHARe aux lycées dès la rentrée 2023

Le programme de lutte contre le harcèlement à l’école « pHARe » a été généralisé dans les écoles et les collèges depuis la rentrée 2022. Il dote ces établissements d’un plan de prévention du harcèlement entre élèves, combinant plusieurs actions et dispositifs mis en place tout au long de l’année.

- Atteindre l’objectif de 100 % des écoles et collèges insérés dans le programme pHARe

Au printemps 2023, 86 % des collèges et 60 % des écoles sont inscrits à ce programme.

- Systématiser la communication des numéros d’urgence 3018 et 3020

A chaque rentrée scolaire, ces numéros d’urgence gratuits (3018 pour le cyberharcèlement et 3020 pour l’écoute et la prise en charge des victimes, familles et professionnels) seront présents sur les carnets de correspondance et sur les autres supports numériques.

- Former tous les personnels à la lutte contre le harcèlement scolaire 

Les professeurs stagiaires, les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation et les écoles académiques de la formation continue seront formés.

- Prévenir ou résoudre les situations les plus complexes, notamment dans le premier degré

En fonction de la gravité de la situation et afin d’assurer la protection des élèves victimes, trois niveaux seront mis en place :

- « 1^er niveau : la situation est prise en charge et l’équipe éducative est à même de résoudre la situation. Les élèves et les parents adhèrent à la méthode : la situation est résolue.

- 2^ème niveau : malgré la tentative de conciliation, la situation de harcèlement perdure. Dans ce cas, une équipe départementale d’intervention se rendra sur place pour concourir à la résolution de la situation de harcèlement et de son suivi. Les psychologues de l’éducation nationale ainsi que les personnels de santé pourront être associés à la réflexion.

- 3^ème niveau : en cas d’échec des mesures précédentes : lorsque, par son comportement intentionnel et répété, l’enfant auteur de harcèlement fait peser une menace grave sur la sécurité ou la santé des autres élèves, il pourra être affecté dans une autre école sans que l’accord des représentants légaux soit nécessaire ».

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