Lutter contre la précarité numérique : des collectivités s’engagent

Au moment où se développe l’e-administration, offrant aux usagers des services et des procédures en ligne, une partie de la population peine à accéder à cette évolution technologique.

Selon une étude menée par le Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) 20 % de la population française se considère comme «déconnectée». Les personnes en situation de précarité économique constituent 40 % de ces Français.

78 % des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté qui perçoivent moins de 870€ / mois, déclarent ne pas disposer d’un accès privé et personnel à Internet.

Le Défenseur des droits recommande ainsi « d’identifier des voies d’amélioration en vue de garantir l’égal accès de tous aux services publics et de contribuer à un mouvement de dématérialisation qui bénéficie à l’ensemble des usagers ». Il invite les administrations à orienter ces personnes en difficulté vers des pôles d’assistance qui pourraient être mis en place dans ces administrations.

Les collectivités locales s’engagent à lutter contre cette précarité via leur Centre Communal d'Action Sociale. Ce dernier repère, comme le pratique la ville de Bagnolet, par exemple, les seniors bénéficiaires des minima sociaux ainsi que les personnes allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA). Des cours d'initiation à l'informatique sont proposés lors d'ateliers. Il est fait don, dans la mesure du possible, d'un ordinateur aux participants en situation de grand précarité. Le service d'aide légale instruit les demandes d'aide financière afin que les personnes puissent s'abonner à un opérateur Internet.

Cette politique sociale offre l'opportunité aux personnes en situation précaire de s'insérer davantage dans la société et de mieux lutter contre l'isolement.

 





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Paru dans :

Info-lettre n°183

Date :

1 janvier 2017

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